Trois leçons d'amour révolutionnaire à une époque de rage

Trois leçons d'amour révolutionnaire à une époque de rage 
Un : afin d'aimer les autres, il faut ne pas voir d'étrangers. Nous pouvons entraîner nos yeux à regarder les inconnus dans la rue, dans le métro, à l'écran, et dire dans notre tête : « Frère, sœur, tante, oncle. » En disant cela, nous disons en fait : « Vous êtes une partie de moi que je ne connais pas encore. Je décide de m'interroger à votre sujet. J'écouterai vos histoires et prendrai une épée quand vous êtes en danger. »

Et donc, deux : afin d'aimer nos adversaires, il faut panser les blessures. Pouvez-vous voir les blessures de ceux qui vous ont blessé ? Pouvez-vous vous interroger à leur sujet ? Et si cette question vous emplit de panique, alors votre acte le plus révolutionnaire est de vous interroger, d'écouter et de répondre à vos propres besoins.

Trois : afin de nous aimer, il faut respirer et pousser. Quand nous poussons vers le feu dans notre corps ou les feux du monde, nous devons respirer ensemble afin de pousser ensemble. Comment respirez-vous chaque jour ? Avec qui respirez-vous ? Car... quand les décisions du Président et les actes de violence touchent violemment notre corps, parfois toutes les minutes, nous avons l'impression de mourir. Dans ces moments-là, mon fils met sa main sur ma joue et dit : « On danse, maman ? » Et nous dansons. Dans l'obscurité, nous respirons et nous dansons. Notre famille devient une poche d'amour révolutionnaire. Notre joie est un acte de résistance morale. Comment protégez-vous votre joie chaque jour ? Car en étant joyeux, nous voyons même l'obscurité avec un œil neuf.




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