Il y a.
Des rivières claires pour faire la loutre au ras des cascades orangées.
Des trous à plonger, des bassins à nager, des vagues de rochers, des galets à ricocher, des cailloux à empiler.
Des châtaigniers au miel, des crêtes à la bruyère et des vallées bleutées à perte de vue.
Des murets noirs de piquantes mûres.
Des chemins à dégringoler sans freiner.
Des étoiles en poudre de lait sans voiles de lampadaires.
Les geais vaguent des cerises aux noix, en craquant leur territoire.
Les buses tricotent les courants d'air, sans se soucier des vallées.
Les hirondelles rasent mottes au printemps, en sifflant aux oreilles.
Les fourmis, comme le pouce, filent indienne à la verticale.
Les sangliers charruent les prés plus souvent que les tracteurs.
Les brebis clochettent sur la route, dans un sens le matin, dans l'autre le soir, métro-boulot-dodo cévenol.
Une tonnelle ombragée de vert, une source au robinet, un grand balcon en surplomb, des caves aux trésors, des planchers à craquer, une cheminée à charger.
Une maison qui s'est rénovée en même temps que je grandissais.
L'amitié se portait à la chaîne par tonnes de sable et les chantiers tardifs offraient de l’écume à la fin du jour.
Il y a.
Quelques bouts de moi.
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