Cette fois je l'ai lu ;-)
p381
"En ce sens, il y a une virilité de la pensée, à laquelle nous sommes tellement habitués que nous n'en percevons pas la dimension idéologique intrinsèque.
L'opération de déconstruction préconisée par Derrida consiste d'abord à critiquer la rigidité d'une telle grille (qui marginalise ou évacue tout ce qui ne s'inscrit pas dans cette opposition binaire) et à dénoncer l'ordre hiérarchique qu'elle impose pour neutraliser les dyades, les déplacer et créer de nouveaux concepts. Les catégories par lesquelles nous pensons le monde étant accusées d'être des "fictions" renvoyant à l'illusion de la maîtrise, de la totalité et de la verticalité, il s'agit de leur substituer une façon de penser non binaire, transversale, horizontale, ouverte, ramifiée, capable de s'ouvrir au multiple, à l'irrationnel, au discontinu, à l'indéterminé, au singulier, au fragmentaire, au changement."
Sommaire en guise de résumé
1/ Au commencement était le féminin
Quel est le "premier sexe" ?
Notre mère qui êtes la Terre
Un matriarcat primitif ?
2/ La virilisation du monde
La femme une créature plus faible ?
Le système viriarcal
La parenté confisquée : le sperme et le nom du père
L'appropriation des femmes
La diabolisation du sexe féminin
La justification de la violence par la culpabilité féminine
La légitimation de l'exclusion par l'infériorité féminine
Le partage de l'espace et la division du travail
3/ L'essentialisation de la femme : la trinité vierge-mère-putain
4/ La construction du mythe viril
On ne nait pas "homme"
Le complexe identitaire masculin
Ecce vir
Le dressage des corps masculins
La pédagogie pédérastique
Mourir en héros
La régénération par le muscle
La dérive fasciste du modèle guerrier
Surhomme et sous-homme
5/ Puissance et impuissance
Prouver : l'injonction à la preuve sexuelle
Dresser : la vénération de l'érection
Entrer : l'exigence de pénétration
Mouiller : l'art du bien jouir
Fanfaronner : la démonstration de la puissance phallique
Sublimer : l'idéalisation de la chasteté
6/ La déconstruction du monde viril
Le spectre de la dévirilisation
Les métamorphoses de la paternité
La révolution féministe et l'antiféminisme
Crise de la virilité ou crise de civilisation ?
Conclusion : réinventer les masculinités
Source : https://www.letemps.ch/societe/2017/09/23/cette-virilite-mal-aux-hommes
Cette virilité qui fait du mal aux hommes.
Trop souvent encore, être «un homme, un vrai» signifie correspondre à un vieil idéal viril fait de force, de domination et de priapisme conquérant... L’homme, autant que la femme, mérite mieux que ça, affirme la philosophe Olivia Gazalé dans un essai revigorant.
[...]
La virilité est toujours inquiète, ce qui prouve bien que c’est une construction, note Olivia Gazalé. Et les hommes sont très en retard par rapport aux femmes, qui ont désormais une multitude de modèles identitaires. Chez l’homme, c’est toujours la figure du guerrier qui prime : un mâle qui réussit socialement. Et ceux qui n’entrent pas dans ce moule ne sont rien…
Mais la révolte contre les stéréotypes semble timide, d’ailleurs elle n’a pas de nom, au contraire du féminisme. Olivia Gazalé propose «masculisme». Avis aux amateurs ?
A lire :
Olivia Gazalé, «Le mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes», Ed. Robert Laffont, 416 p. Sortie le 12 octobre
+ Conférence de l'auteure :
https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-normale-superieure/le-mythe-mortifere-de-la-virilite
p381
"En ce sens, il y a une virilité de la pensée, à laquelle nous sommes tellement habitués que nous n'en percevons pas la dimension idéologique intrinsèque.
L'opération de déconstruction préconisée par Derrida consiste d'abord à critiquer la rigidité d'une telle grille (qui marginalise ou évacue tout ce qui ne s'inscrit pas dans cette opposition binaire) et à dénoncer l'ordre hiérarchique qu'elle impose pour neutraliser les dyades, les déplacer et créer de nouveaux concepts. Les catégories par lesquelles nous pensons le monde étant accusées d'être des "fictions" renvoyant à l'illusion de la maîtrise, de la totalité et de la verticalité, il s'agit de leur substituer une façon de penser non binaire, transversale, horizontale, ouverte, ramifiée, capable de s'ouvrir au multiple, à l'irrationnel, au discontinu, à l'indéterminé, au singulier, au fragmentaire, au changement."
Sommaire en guise de résumé
1/ Au commencement était le féminin
Quel est le "premier sexe" ?
Notre mère qui êtes la Terre
Un matriarcat primitif ?
2/ La virilisation du monde
La femme une créature plus faible ?
Le système viriarcal
La parenté confisquée : le sperme et le nom du père
L'appropriation des femmes
La diabolisation du sexe féminin
La justification de la violence par la culpabilité féminine
La légitimation de l'exclusion par l'infériorité féminine
Le partage de l'espace et la division du travail
3/ L'essentialisation de la femme : la trinité vierge-mère-putain
4/ La construction du mythe viril
On ne nait pas "homme"
Le complexe identitaire masculin
Ecce vir
Le dressage des corps masculins
La pédagogie pédérastique
Mourir en héros
La régénération par le muscle
La dérive fasciste du modèle guerrier
Surhomme et sous-homme
5/ Puissance et impuissance
Prouver : l'injonction à la preuve sexuelle
Dresser : la vénération de l'érection
Entrer : l'exigence de pénétration
Mouiller : l'art du bien jouir
Fanfaronner : la démonstration de la puissance phallique
Sublimer : l'idéalisation de la chasteté
6/ La déconstruction du monde viril
Le spectre de la dévirilisation
Les métamorphoses de la paternité
La révolution féministe et l'antiféminisme
Crise de la virilité ou crise de civilisation ?
Conclusion : réinventer les masculinités
Source : https://www.letemps.ch/societe/2017/09/23/cette-virilite-mal-aux-hommes
Cette virilité qui fait du mal aux hommes.
Trop souvent encore, être «un homme, un vrai» signifie correspondre à un vieil idéal viril fait de force, de domination et de priapisme conquérant... L’homme, autant que la femme, mérite mieux que ça, affirme la philosophe Olivia Gazalé dans un essai revigorant.
[...]
La virilité est toujours inquiète, ce qui prouve bien que c’est une construction, note Olivia Gazalé. Et les hommes sont très en retard par rapport aux femmes, qui ont désormais une multitude de modèles identitaires. Chez l’homme, c’est toujours la figure du guerrier qui prime : un mâle qui réussit socialement. Et ceux qui n’entrent pas dans ce moule ne sont rien…
Mais la révolte contre les stéréotypes semble timide, d’ailleurs elle n’a pas de nom, au contraire du féminisme. Olivia Gazalé propose «masculisme». Avis aux amateurs ?
A lire :
Olivia Gazalé, «Le mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes», Ed. Robert Laffont, 416 p. Sortie le 12 octobre
+ Conférence de l'auteure :
https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-normale-superieure/le-mythe-mortifere-de-la-virilite
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