Faut-il rester indifférent au malheur qui existe dans le monde et autour de nous ?
"Tout au contraire. Je ne deviens capable de véritable compassion que lorsque j'ai pris conscience de la merveille du monde créé - que lorsque j'ai accès à la ferveur. Parce que alors seulement, je perçois tout ce qui lui fait obstacle - la nuit terrifiante dans laquelle le monde est plongé. La compassion grandit avec la conscience. Mais la perspective de notre vision du monde change elle aussi. Annick de Souzenelle m'a donné cette magnifique phrase : "un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse." Nos actualités, nos informations ne sont faites que d'arbres qui tombent. Le monde aurait disparu depuis bien longtemps si ceci était l'unique réalité.
Le monde tient debout par ce réseau d'amour que nous créons, vous et
moi, chaque jour, et tous ces êtres qui, en cet instant, sont en train
de faire quelque chose, des actes d'amour dans le monde, un regard de
tendresse pour la terre qui nous entoure, pour la création. CELA TIENT
LE MONDE DEBOUT.
Il ne s'agit pas de se détacher, MAIS DE RENCONTRER LE MONDE A PARTIR D'UNE AUTRE FORCE. Sinon on est entraîné dans le maelström de l'épouvante. Il faut savoir vraiment doser l'information que l'on reçoit. Je dois dire que je regarde de moins en moins les actualités parce que les images sont indomptables et me hantent. Je préfère m'informer par la lecture, sans me laisser pénétrer par ces démons de l'image qui sont si difficiles à répudier ensuite, qui entrent profondément dans l'inconscient.
Il ne s'agit pas de se désinformer, certainement pas, MAIS DE RENCONTRER LE MONDE D'UNE AUTRE MANIERE. Ne pas se laisser entraîner dans le maelström, ne pas en renforcer la violence en se laissant épouvanter.
Rester en contact avec la profondeur, se pencher sur ce qui' m'habite, sur ce silence des entrailles. Quelque chose en moi sait que rien ne peut m'arriver, que rien ne peut me détruire. C'est ce noyau infracassable en nous, ce noyau infracassable du tout en chacun de nous.
Alors la peur cesse et quand la peur cesse, il y a un drôle de morceau d'horreur en moins sur la terre ! Parce que la peur est la plus grande créatrice d'images. Ce dont nous avons peur, nous le créons presque irrémédiablement. C'est quelque chose d'effarant. Vous avez dû le remarquer dans votre vie. La peur a le pouvoir d'engendrer images et réalités. Dans l'univers d'épouvante dans lequel nous vivons, tout tient par la peur. Il faut y répondre en congédiant en nous la peur, en reprenant contact avec ce noyau infracassable qui nous habite."
Christiane SINGER « Du bon usage de crises »
Il ne s'agit pas de se détacher, MAIS DE RENCONTRER LE MONDE A PARTIR D'UNE AUTRE FORCE. Sinon on est entraîné dans le maelström de l'épouvante. Il faut savoir vraiment doser l'information que l'on reçoit. Je dois dire que je regarde de moins en moins les actualités parce que les images sont indomptables et me hantent. Je préfère m'informer par la lecture, sans me laisser pénétrer par ces démons de l'image qui sont si difficiles à répudier ensuite, qui entrent profondément dans l'inconscient.
Il ne s'agit pas de se désinformer, certainement pas, MAIS DE RENCONTRER LE MONDE D'UNE AUTRE MANIERE. Ne pas se laisser entraîner dans le maelström, ne pas en renforcer la violence en se laissant épouvanter.
Rester en contact avec la profondeur, se pencher sur ce qui' m'habite, sur ce silence des entrailles. Quelque chose en moi sait que rien ne peut m'arriver, que rien ne peut me détruire. C'est ce noyau infracassable en nous, ce noyau infracassable du tout en chacun de nous.
Alors la peur cesse et quand la peur cesse, il y a un drôle de morceau d'horreur en moins sur la terre ! Parce que la peur est la plus grande créatrice d'images. Ce dont nous avons peur, nous le créons presque irrémédiablement. C'est quelque chose d'effarant. Vous avez dû le remarquer dans votre vie. La peur a le pouvoir d'engendrer images et réalités. Dans l'univers d'épouvante dans lequel nous vivons, tout tient par la peur. Il faut y répondre en congédiant en nous la peur, en reprenant contact avec ce noyau infracassable qui nous habite."
Christiane SINGER « Du bon usage de crises »
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