Au delà de la dualité : dépasser l'opposition [acceptation béate et passive / colère haineuse et réactive]

 Source : http://thefearlessheart.org/accountability-love-shame-and-working-for-transformation/


 Miki Kashtan

"Pour moi, le chemin menant à la liberté et à la transformation que je recherche inclut le dépassement de toute fracture entre amour et responsabilité, acceptation et action, non-violence et force pour le changement."

"Pour moi, l'acceptation ne consiste pas à aimer ce qui se passe.
Il s’agit plutôt de vaincre l’illusion qu’en insistant sur la gravité du problème, il cessera magiquement d’être.
Il s'agit de reconnaître la réalité de ce qui est et de s'installer dans la vérité déchirante de ce qui est, précisément quand nous ne l'aimons pas, quand c'est plein de souffrance et de mal."

"Au fil des ans, je suis venu distiller la non-violence en trois piliers : le courage, la vérité et l'amour.
 en substance : le courage de dire la vérité avec amour."

> accepter CE QUE CA ME FAIT = conscience pleine de mon êtreté.
> partager avec d'autres en conscience.
> penser et agir en conscience.
> m'opposer en conscience = conscience aimante de l'êtreté de l'autre (donc en ne le rendant pas "chose" de ces paroles/actes/systèmes ou "chose" de mon désaccord).

= J'ose dire (le courage), ce que ça me fait et pourquoi je ne suis PAS d'accord avec tel parole/acte/système (la vérité), sans haine pour les personnes (avec amour).

Et si au delà de l'éthique de l'action, je veux regarder l'efficacité de mon posture, la question est : qu'est ce qui a marché ? A long terme ?

Est-ce que l'acceptation (de ce que ça me fait) rend mon action inexistante ou inefficace ? 

Est-ce qu'insister uniquement sur la gravité du problème jusqu'à finir par sentir de la haine pour ses auteurs/complices/aliénés est efficace ? En incluant quelles perspectives, quelle temporalité ?

Que dit l'Histoire ?
Est-ce nécessaire de haïr l'autre, les autres
(= érigés en ennemis) pour s'opposer et dire non (= être en conflits avec des adversaires) ?

Oui peut être que jusqu'ici c'était la posture la plus courante. Celle que je vois partout. Celle que j'ai apprise.
Et alors ?
Pouvons-nous essayer autre chose ? Pouvons-nous laisser certain.e.s essayer autre chose ?
Pouvons-nous, même sceptiques et inquiets, laisser certain.e.s essayer autre chose, voire même soutenir cet essai ?

 

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