Podcast : La poudre - le pouls des luttes féministes et antiracistes contemporaines

 Source : https://open.spotify.com/show/1WgrGarkpE3efj57f8uvzo


Au micro de Lauren Bastide, écrivaines, artistes, chercheuses et militantes se racontent et prennent le pouls des luttes féministes et antiracistes contemporaines.  

 

Épisode 100 : penser les futurs féministes


 Les philosophes et chercheuses Manon Garcia, Sandra Laugier et Éléonore Lépinard sont les invitées du 100e épisode de La Poudre, enregistré aux Rencontres Philosophiques de Monaco le 18 juin 2021. Avec Lauren Bastide, elles ont parlé des résistances contre la pensée féministe, beaucoup plus parlé de taches ménagères que prévu, de sexe et de notre ras-le-bol de ne pas être écoutées, bref, elles ont beaucoup parlé des hommes.

 

 

Un épisode avec Victoire ;-)

https://open.spotify.com/episode/2tVamRufChFP7n9Jz6NSnR


La journaliste et autrice Victoire Tuaillon est l’invitée du 93e épisode de La Poudre. Avec Lauren Bastide, elles ont parlé de Barbe bleue, de chèvres et de révolution romantique.

L’édito de Lauren :

J’ai l’impression qu’en ce moment on a toutes et tous beaucoup, vraiment beaucoup, besoin d’amour. Mais d’un amour qui ne ferait pas mal. D’un amour moderne, libre, politique, qui permettrait à chacun et chacune de s’épanouir comme iel l’entend. De sortir des schémas de genre. De se libérer des injonctions à la sexualité, à la reproduction, aux balivernes des contes de fées. Bref, on rêve tous et toutes d’un amour féministe et c’est compliqué. C’est pourquoi je suis extrêmement reconnaissante à ma consœur, Victoire Tuaillon, du studio Binge, d’avoir conçu un podcast entièrement dédié au sujet : « Le Cœur sur la table ». Et comme c’est un sujet important, j’ai eu envie de l’inviter à mon micro pour faire un petit tour d’horizon. C’était au début du printemps, on était à l’opéra de Lyon dans le cadre du festival « Femmes libres ? » et ça m’a fait du bien.

Résumé de l’épisode :

Victoire Tuaillon est journaliste, autrice et la créatrice du podcast culte « Les Couilles sur la table » et du récent « Le Cœur sur la table » qui se penche sur le vaste sujet de l’amour dans toute sa complexité. Dans cet épisode enregistré dans le cadre du festival « Femmes libres ? » organisé par l’Opéra de Lyon et dans lequel plusieurs pièces mettent en scène la figure violente de Barbe Bleue, elle déploie au micro de Lauren Bastide les liens entre nos vécus de l’amour et ses représentations (
). Les contes de fées et autres tropes de l’amour romantique construisent nos attendus mais génèrent aussi des zones d’ombres dans nos visions des relations amoureuses (). Que se passent-ils après « et ils eurent beaucoup d’enfants » ? À quoi ressemble une relation qui dure, ou qui ne respecterait pas ces codes ? () C’est sur ces questions essentielles pour repenser nos relations hors des schémas patriarcaux que se penche Victoire Tuaillon. Elle détricote le couple, ou tout du moins sa base politique et religieuse (), s’appuyant sur les écrits de nombreuses penseuses féministes qui toutes, au travers des époques, se sont attaquées à ce sujet relationnel, si central dans nos vies (). Pour Victoire Tuaillon, il est temps de mener une grande révolution romantique intersectionnelle, pour reprendre la formulation de Costanza Spina, et de délier définitivement amour et violence (). Elle propose de plonger tête la première dans la zone grise, en explorer ses recoins et enfin éclairer les rapports de pouvoir qui sous-tendent nos relations, pour mieux pouvoir les reconstruire sur des bases saines, en toute lucidité (). Au-delà de sauver l’amour romantique, elle souhaite qu’on puisse rendre leurs lettres de noblesse à toutes les formes d’amour, dans leurs aspects les plus concrets, qu’on reconnaisse à nouveau les gestes aimants pour ce qu’ils sont, dans le cadre de la famille, celui de l’amitié ou des relations amoureuses (). Elle invite également à repenser l’amour propre, à même commencer par apprendre à s’aimer pour pouvoir mieux aimer les autres et à se défaire des petites voix patriarcales qui abîment nos rapports aux autres et à nous-mêmes (). Si la révolution est en cours, pour elle l’amour est ainsi l’un des hauts lieux de notre résistance politique ().


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