par Miki Kashtan
Extractions :
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voir l'autonomie et la connexion comme tirant dans des directions opposées est le reflet de la pensée ou/ou, pas d'une vérité élémentaire.
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Passer du conflit au dilemme partagé
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Parfois, aucune nouvelle stratégie n'a surgi, juste plus d'espace, d'acceptation, de deuil de ce que ma défunte sœur Inbal a appelé « crise de l'imagination » pour trouver de nouvelles stratégies. Cela en soi suffisait à dissoudre la tension, à co-tenir le dilemme.
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J'ai alors vu l'éternel conflit autonomie-connexion comme étant parfois une question de timing. Oui, j'ai besoin d'autonomie, et peut-être pas en ce moment. Oui, tu as besoin de connexion, et peut-être pas en ce moment.
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j'ai réalisé qu'on juge souvent les gens, inconsciemment, juste parce qu'ils désirent un besoin particulier, plus ou moins que moi-même à ce moment.
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Passer du dilemme à la pleine interdépendance
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ne pas voir l'autonomie et la connexion comme tirant dans des directions opposées. Une fois que je l'ai vu, la simplicité était totalement évidente : on ne peut pas avoir l'une sans l'autre. Si mon autonomie dépend de l'éloignement de la connexion, c'est trop faible ; ce n'est pas vraiment l'autonomie, dont le mot, étymologiquement, inclut « moi » et « loi » en grec, et à partir de là : avoir mes propres règles, ou, comme je le dirais maintenant, choisir de l'intérieur.
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Si la connexion dépend de quelqu'un d'autre, ou de moi, abandonnant l'autonomie/le choix, est-ce vraiment la connexion ?
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« crise épistémologique » : une vérité nouvellement découverte qui remet en question tout ce que nous pensons savoir et nécessite donc une restructuration de notre système de croyances. Une version d'une telle crise est nécessaire pour toute rupture avec les croyances normatives.
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En dehors du flux, la séparation fondamentale que le patriarcat a créée sépare le choix de l'unité. Ce n'est qu'alors que nous devons sacrifier notre liberté pour appartenir. Ce n'est qu'alors que nous trouvons que nous orienter vers les besoins des autres empiète sur notre propre être.
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S'orienter vers les besoins des autres aux côtés des nôtres, comme l'arbre, comme une mère de clan, est ce qui fait de nous ce que Genevieve Vaughan appelle une « espèce maternelle ».C'est lorsque nous fonctionnons dans cette pleine orientation vers les besoins, ceux des autres aussi bien que les nôtres, que le choix se situe dans l'unité.
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Ma rencontre avec le féminisme au milieu des années 80 a été un choc positif : j'ai appris qu'autre chose était possible ; que ce que je voyais autour de moi n'était pas le déroulement inévitable de l'histoire de notre espèce et donc la preuve de notre nature égoïste et agressive.
Découvrir l'économie du don maternel et le riche domaine des études matriarcales, tous deux offerts par Geneviève Vaughan , continue d'approfondir ma compréhension du possible.
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Vivre une profonde interdépendance dans le flux, c'est ce que signifie être une espèce maternelle. Ce n'est pas un hasard si, là où les humains collaborent librement et pleinement les uns avec les autres, la vie non humaine prospère également. Notre interdépendance nous dépasse.
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L'idée que les arbres ont de la sagesse, de l'intelligence et de la volonté est jugée « hippie ». La profondeur de l'observation et de l'étude qui a permis de faire des affirmations sur les arbres ou sur les sociétés non patriarcales, passées et présentes, est rendue invisible ou contestée d'une tout autre manière que sont contestés les cadres qui s'alignent sur le récit patriarcal.
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Retrouver le chemin du flux signifie marcher en arrière, en amont et en montée.
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Le langage qui est venu de nos échanges avec Tamera nous a donné de quoi nous tenir debout, pour nous sentir moins fous. Deux phrases ressortent : « être communautaire » et « tout déprivatiser ». Une autre expression est venue de l'une d'entre nous lors du tour précédent : « maternité mutuelle ».
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