Source : https://www.infokiosques.net/lire.php?id_article=1643
Extraits
[...]
Selon Joy Justice, les séparatistes estiment qu’il existe « deux
points de vue fondamentaux » lorsqu’il s’agit d’identifier les
victimes du sexisme : « Un point de vue note que les hommes
oppriment les femmes. Et l’autre point de vue observe que les gens
sont des gens, et que nous sommes tou·te·s blessé·e·s par une
conception rigide des rôles attribués aux sexes. » Les deux
perspectives décrivent avec précision le pétrin dans lequel nous
nous trouvons. Les hommes oppriment les femmes. Des gens sont
blessés par des rôles sexistes rigides. Ces deux réalités
coexistent. L’oppression des femmes par les hommes [males]
ne peut pas être excusée par la reconnaissance du fait que les
rôles sexistes rigides blessent aussi les hommes de certaines
façons. Les militant·e·s féministes devraient reconnaître cette
blessure et travailler pour la changer, car elle existe.
[...]
Jusqu’ici, dans notre société, le mouvement féministe est la seule lutte pour la justice qui souligne la nécessité de mettre fin au patriarcat. Aucun mouvement de masse unissant des femmes n’a contesté le patriarcat et aucun groupe d’hommes ne s’est réuni pour mener cette lutte. La crise à laquelle les hommes sont confrontés n’est pas la crise de la masculinité, c’est la crise de la masculinité patriarcale. Tant que nous n’aurons pas clarifié précisément cette distinction, les hommes continueront à craindre que toute critique du patriarcat représente pour eux une menace.
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Le patriarcat psychologique est la dynamique entre ces qualités considérées comme « masculines » et « féminines », dans lesquelles la moitié de nos traits humains sont exaltés pendant que l’autre moitié est dévaluée. Les hommes et les femmes participent tous deux à ce système de valeurs torturé. Le patriarcat psychologique est une « danse du mépris », une forme de connexion perverse qui remplace la véritable intimité par des couches complexes et secrètes de domination et de soumission, de collusion et de manipulation. C’est ce paradigme relationnel massivement ignoré qui a imprégné la civilisation occidentale de génération en génération, déformant les deux sexes et détruisant le lien passionnel entre eux.
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