Le cinéaste de 43 ans revisite le cinéma de genre pour mieux aborder la question du racisme aux Etats-Unis. « Nope », son nouvel opus, en salle le 10 août, détourne les codes du film d’invasion extraterrestre pour réhabiliter un prisme afro-américain largement occulté par Hollywood.
Plus que toute autre perspective, c’est l’angle mort qui intéresse Jordan Peele. « Le mauvais angle », comme le réalisateur américain se plaît à le désigner. A ses yeux, ce prisme s’appelle la question noire. En ouvrant cette porte, il a le sentiment de mettre le doigt sur l’étrangeté, la complexité, la violence, le racisme et la réalité de la société américaine. Sans cet angle, le cinéaste de 43 ans ne servirait à rien. Emprunter une autre voie ne serait pas son histoire.
« Posséder une voix noire comme la mienne, mettre en scène des stars noires, est un manifeste en soi, défend-il, à Los Angeles. Ma tâche consiste à expliquer au public que l’on ne peut plus raconter les histoires depuis le seul point de vue blanc, un autre éclairage est nécessaire. » Ce « mauvais angle », donc, il le cultive depuis son premier film, Get Out, sorti en 2017, et dans le prochain, Nope, en salle le 10 août.
Commentaires
Enregistrer un commentaire