Notre régime de croissance : individualisme et naturalisme


« La croissance n’est pas une valeur en soi de notre société, mais en quelque sorte le résultat fatal de la forme horizontale de ses institutions. Elle n’est pas le résultat d’un investissement culturel opéré par des puissances maléfiques. Elle découle directement de la libération des particules élémentaires décrétée par l’horizontalisme : une fois « désolidarisés » de la société, les individus sont naturellement amenés à s’engager sur la voie de la croissance, en raison du sentiment de précarité accru par l’isolement. »

Onofrio Romano, Towards a Society of Degrowth, Routledge (2020), p. 91.

Dans ce séminaire inspirant, Onofrio Romano s'inspire de Georges Bataille pour revisiter le concept de décroissance. Il démontre que le problème n’est pas la rareté mais l’abondance d’énergie qui pèse sur le vivant ; la solution ne passe pas par une sobriété utilitariste mais par une reprise de confiance envers l’art de la dépense improductive.

Le régime de croissance dans la modernité : 

  • précarisation mobilisante
  • dépense privée
Le contre-régime de décroissance :
  • protection désactivante (via des structures "providence")
  • dépense collective

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