Privilèges et pouvoirs masculins





Sources : https://www.trimurti.fr/stage-intensif-de-cnv--pouvoir--privilege-1166.html


https://fr.wikipedia.org/wiki/Privil%C3%A8ge_masculin  

Si je vous jure ça existe !

Le dictionnaire définit le mot privilège comme  » un droit spécial, un avantage ou une immunité accordé ou disponible seulement à une personne ou à un groupe de personnes en particulier « . 
Nous nous appuyons également sur la définition de Stephanie Wildmans de privilège comme étant  » l’attribution systémique de bénéfices et d’avantages. Les membres d’un groupe privilégié l’acquièrent par affiliation, consciente ou non, choisie ou non, au côté dominant d’un système de pouvoir ».

A propos de CNV et de changement social :
« Si j'utilise la communication non violente pour libérer, pour permettre aux gens d'être moins déprimé, de mieux s'entendre avec leur famille, mais ne pas leur enseigner, en même temps, à utiliser leur énergie pour transformer rapidement les systèmes dans le monde, alors je fais partie du problème. Essentiellement j’apaise les gens, les rendant plus heureux de vivre dans les systèmes tels qu'ils sont, dans ce cas, j'utilise la CNV comme un stupéfiant. »

Marshall Rosenberg, PhD - Retraite sur la Justice Sociale en Suisse, juin 2005

Et en pratique dans le réseau : Accès, inclusion et équité dans le réseau CNV - v2 

Nous sollicitons donc un engagement commun au sein de notre réseau dans le but d’examiner les situations dans lesquelles nous avons des privilèges dans nos vies, y compris, mais sans s'y limiter :

    En tant que personnes de castes ou de classes supérieures en relation avec les personnes de castes ou classes inférieures ;
    En tant que personnes associées à une ethnie dominante par rapport aux personnes associées à d’autres ethnies ;
    En tant que personnes à la couleur de peau plus claire par rapport aux personnes à la couleur de peau plus foncée ;
    En tant que personnes ressemblant aux ressortissants de pays colonisateurs par rapport aux personnes ressemblant aux ressortissants de pays colonisés ;
    En tant que hommes par rapport aux femmes ;
    En tant que personnes hétérosexuelles, par rapport aux personnes ayant d'autres types de sexualité ;
    En tant que personnes s'identifiant avec leur genre et leur identité de genre, par rapport aux personnes qui ne se retrouvent pas dans la définition sociale et le sens du genre qui leur a été assigné ;
    En tant que personnes valides en relation avec les personnes handicapées ;
    En tant que personnes disposant de ressources suffisantes pour se nourrir et se vêtir par rapport aux personnes en situation de pauvreté ;
    En tant qu'adultes par rapport aux enfants ou aux personnes âgées ;
    En tant que personnes parlant couramment l'anglais par rapport aux personnes ayant peu ou pas de compétences linguistiques en anglais ;
    En tant que personnes ayant des diplômes supérieurs, par rapport aux personnes moins diplômées ;
    En tant qu’anciens membres de la communauté CNV par rapport aux nouveaux arrivants.

Comment nous parlons de pouvoir et de privilèges

En plus d'une certaine confusion quant à savoir pourquoi une attention au pouvoir et aux privilèges est si vitale, nous sommes également confrontés à un autre défi au sein de la communauté CNV : l'objection que certaines personnes ont à utiliser le mot privilège.
En particulier pour ceux qui sont en position de privilège, le mot lui-même peut déclencher des idées de reproches et stimuler la colère, la culpabilité et la honte. Nous sommes conscients que les conversations sur la liste des formateurs n'ont pas atteint une compréhension mutuelle complète. Plus précisément, nous reconnaissons que certaines personnes continuent d'être profondément préoccupées par l'utilisation du mot « privilège », le considérant comme compromettant l'intégrité de la CNV.
Compte tenu de notre engagement envers le changement social, nous sommes préoccupés de continuer à accorder la priorité à cette conversation, ou de la laisser là où elle se trouve dans son état actuel non résolu. Nous demandons à ceux qui sont troublés par l'utilisation du mot « privilège », de se joindre à nous dans une expérience, au moins temporairement. Au lieu de continuer à contester les mots qui sont utilisés, nous demandons un effort : que vous soyez prêts à vous engager sur le fond, même si les mots que nous utilisons peuvent être troublants pour vous. De cette façon, il sera possible d'entendre des personnes qui continuent de faire l’expérience que des problèmes qui sont importants pour elles ne sont pas abordés dans le réseau. Cette expérience de préoccupations non prises en compte peut prendre de l’ampleur si nous ne répondons qu’avec des objections concernant les mots utilisés sans répondre sur le fond.

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