Changeons le pouvoir : pour un pouvoir des liens faibles, un pouvoir de

Source : https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/la-politique-dhomme-a-homme
Source : https://www.terrestres.org/2021/05/17/redevenir-rester-vivant%C2%B7es/
Source : https://www.florealsotto.fr/discrimachine 

Petite synthèse au croisement de 3 sources

  • Prendre acte
    • Nommer les systèmes d'oppression/privilèges qui structurent et autorisent, conjointement, la répartition inégale d’avantages et de désavantages symboliques et matériels au sein de la société.
      • Se mettre d'accord sur les mots.
      • Sortir de l'invisibilité et rendre parlable.
        Parler du privilège des « dominants », c’est montrer ce qui est impensé, c’est rendre l’évidence et la normalité étranges… et remettre l’ordre des choses en question.
      • Se situer : exemple "je suis un être humain mâle à qui on a appris le masculin, au sein d'un système patriarcal et hétérosexiste. Tout au long de ma vie, j'ai donc bénéficié des privilèges liés à cette identité sociale de genre." 
    • Écouter sincèrement et prendre le temps d'entendre.
      • Le vécu des oppressions et de la violence (symbolique et concrète), dans leur diversité, leur omniprésence, leur finesse.
      • Les besoins.
      • Les demandes.
    • Se dé-former
      • Comprendre les mécanismes. 
      • Analyser son positionnement au sein de ces mécanismes.
        Regarder ses privilèges ne relève donc pas de la morale, d’une accusation personnelle (personne n’est responsable du groupe auquel il appartient), mais de l’observation de cette autre moitié du phénomène de la domination – ce que les dominant-e-s n’ont même pas besoin de s’appliquer à ignorer : leur situation de dominant-e-s. C’est le premier pas vers une attitude responsable.
      • Développer des stratégies de vigilance personnelle.
      • Désapprendre les "trucs de dominant·es" (l’arrogance, l’insensibilité, le luxe d’ignorer certaines réalités).
      • Encourager les autres privilégié·es à agir contre les discriminations.
    • Soigner nos mémoires.

 

  • Participer à des formes radicales et joyeuses de "pouvoir de", de "pouvoirs collectifs"
    • Se construire en tenant compte des oppressions structurelles qui traversent tout collectif humain.
    • C’est une responsabilité du collectif (et non individuelle) de formuler et fournir des outils à même de nous permettre de transformer nos identités oppressives/opprimées.
    • Rééquilibrer le terrain
      • Garantir le leadership des premières personnes concernées par une action.
      • Qu’ielles soient les premier·es à avoir accès aux ressources matérielles (l’argent) et symboliques (la visibilité, la reconnaissance, la construction de relations). 
    • Définir des accords, des chartes explicites et formalisées qui posent des bases plus justes et donc des espaces plus sécures / moins oppressifs (safer space).
      • Répartir plus équitablement le travail de soin des personnes, des relations, du collectif.
      • Éviter l'entre-soi.
      • Créer des espaces non-mixtes (ou aux mixités variables) en fonction des besoins des personnes présentes.
      • Développer son courage social.
      • Remplacer la culture du « call out » par celle du « call in ».

 

  • Composer avec des oppositions asphyxiantes, déjouer des alternatives infernales, désamorcer des pièges.
    • # faire face aux oppressions qui traversent nos milieux militants nous divise.
      • # culpabilisation.
    • # il faut choisir entre lutter dedans et lutter dehors.
      • # individualisation.
      • # déni du "dedans"
    • # nos principes et outils sont clés en main, absolus et non-contextuels.
      • # rigidification.
      • # moralisation.

 

 
L’antidiscrimachine
1 – comprendre les mécanismes discriminatoires
2 – analyser son positionnement au sein de ces mécanismes
3 – développer des stratégies de vigilance personnelles
4 – développer son courage social
5 – encourager d’autres à agir contre les discriminations


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