En 2023, l’année la plus chaude jamais enregistrée, la quantité de carbone absorbée par les terres s’est temporairement effondrée, selon les conclusions préliminaires d’une équipe internationale de chercheurs rapportées par The Guardian, le 14 octobre.
Cette année-là, à cause des sécheresses et des incendies, les forêts, les plantes et les sols n’ont pratiquement pas absorbé de carbone. En fondant plus vite que prévu, les glaciers du Groenland et les calottes glaciaires de l’Arctique ont perturbé le courant océanique Gulf Stream et les mouvements naturels du zooplancton, ralentissant de ce fait la vitesse à laquelle les océans absorbent le carbone.
L’effondrement des puits de carbone en 2023 pourrait être temporaire. Mais l’enjeu est de taille : ces écosystèmes — vastes forêts, prairies, tourbières et océans — sont indispensables pour absorber une partie des 37,4 milliards de tonnes de carbone émises dans le monde en 2023, un volume record. En outre, la possibilité d’un effondrement rapide n’a pas été prise en compte dans la plupart des modèles climatiques ; si ce phénomène perdure, il soulève la perspective d’un réchauffement rapide de la planète, au-delà des prévisions de ces modèles.
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